samedi 15 janvier 2011

L'intuition première du roman qui va naître

Il va naître, le roman dont je parle depuis plus de cinq ans! Et j'ai eu envie de partager avec vous le processus de sa création et de son autoédition, avec toutes les réflexions qu'il suscite.

D'où m'est venue l'histoire de Cité Carbone? J'ai eu envie d'écrire une utopie la première fois... un soir pendant le souper collectif qui suivait l'assemblée générale des Éditions Écosociété pour lesquelles je travaillais en 2001. Pendant un de ces moments de plaisir partagé avec des gens qui consciemment mettent en oeuvre dans leur vie, de leur mieux, leur vision d'un monde fondé sur des valeurs de justice, de partage, un monde plus en lien avec la nature et moins frénétique. Un de ces moments où ça semble atteignable, palpable si seulement on s'étirait un tout petit peu plus!

De 2002 à 2005, j'ai travaillé au Réseau québécois pour la simplicité volontaire, où vraiment j'ai vécu de superbes expériences de réseautage, de partage d'idées et de trucs pratiques avec un tas de gens qui explorent des manières alternatives de penser et de vivre. Vraiment, c'est la communauté qui donne un sens à la démarche de changement, et la rend possible. Au début de son existence, le Réseau avait un petit local garde-robe dans un édifice communautaire de la Pointe-Saint-Charles. Je m'y rendais en vélo, les trois jours par semaine où j'étais en fonction, depuis le quartier Villeray où j'habitais (une douzaine de kilomètres). J'utilisais la piste cyclable du Vieux-Port puis le long du canal Lachine.

www.photo-libre.fr
Et là, un soir en revenant, derrière l'énorme autoroute Bonaventure qui surplombe le canal, il y avait un ciel de soleil couchant d'un magenta éclatant. Je m'étais arrêtée pour regarder le paysage. Et je n'étais plus seule.  Ils étaient là, mes premiers personnages, ils étaient là et vivaient comme moi cet instant d'une grande beauté teintée de gravité, à cause du vacarme de cette autoroute qui déverse des tonnes de voitures dont les émanations polluantes, particules dans l'air, favorisent les effets de couleurs... Aurait-on bientôt besoin de masques respiratoires pour faire du vélo, me suis-je demandé. Et si, au contraire, il n'y avait plus de voitures sur la structure de béton, car plus de pétrole?

Cette intuition romanesque m'a habitée pendant plusieurs mois. Puis je me suis inscrite à la maîtrise en création littéraire de l'UQAM, pour me donner un coup de pied au derrière pour l'écrire, ce roman, qui n'a plus rien d'une utopie, car je crois que la réalité est tellement complexe et que la perfection est un concept dépassé (je vous en reparlerai). Voilà. Il va naître, passer de mon imaginaire au vôtre, en version de fond en comble retravaillée par rapport à ce que j'ai déposé comme mémoire de maîtrise en 2008. La gestation achève. Quelques mois encore et vous pourrez tenir dans vos mains mon bébé!

2 commentaires:

  1. Blog intéressant, sujet intéressant, a fait naître en moi le désir de lire le livre.J'attends sa parution avec fébrilité.

    RépondreSupprimer