lundi 29 août 2011

Un vrai billet de peace and love

Un des principes de base de la simplicité volontaire, si on tient à donner un nom à un mode de vie basé davantage sur les besoins et les liens interpersonnels que sur les désirs, la marchandisation et la consommation, c'est de partager les ressources, de faire appel à notre réseau plutôt que de toujours acheter biens et services.

Plusieurs peurs surviennent quand on veut le mettre en pratique. Peur que l'autre ne veuille pas, peur que l'autre veuille et d'être pris, après, pour rendre la pareille... et de ne pas en être capable, de ne pas en avoir envie! La machine à calcul qui se fait aller, qui craint de ne pas rendre assez, qui craint d'avoir trop donné, ou trop reçu... Le sentiment de culpabilité à imaginer que l'autre a dit oui, mais au fond aurait préféré dire non... C'est tellement plus simple quand on va au magasin, qu'on paye et qu'on n'y pense plus!

Tout cela pour dire que je crois qu'un mode de vie collectif où on fait appel à l'entraide et à la solidarité, ça nous invite à nous surpasser comme êtres humains, à cultiver plusieurs aptitudes personnelles, dont les suivantes:

1-l'authenticité, qui consiste à dire la vérité et à exprimer les limites, les besoins, les conditions, sans présumer que l'autre "aurait bien dû s'en rendre compte!";
2- la responsabilité émotionnelle: laisser à l'autre la responsabilité de dire oui ou de dire non, et lui laisser la responsabilité de ce qu'il ou elle vivra quand nous, nous devrons dire non;
3- la capacité d'accepter un refus;
4- l'honnêteté envers soi-même face aux attentes qu'on développe quand on donne "gratuitement", et la responsabilité de les exprimer clairement au besoin ou d'y renoncer;
5- l'acceptation de l'imperfection de soi et des autres, des ratés inévitables;
6-la confiance en un ordre des choses plus grand, une métacomptabilité qui fait qu'on reçoit d'une personne et qu'on donne à une autre, sans avoir à tenir des comptes, justement...


La méditation, qui permet de prendre une distance avec le mental qui calcule tout et invente peurs et scénarios catastrophes, est un outil bien précieux. La psychothérapie, les démarches de croissance personnelle aussi!!! Le questionnement genre "l'oeuf ou la poule" qui tente de dicter que le changement social devrait venir en premier, non, plutôt le changement intérieur... Perte d'énergie! Les deux, les deux.

Les gens "de gauche", des idéalistes, des utopistes? Sûrement. Mais je trouve intéressant de penser que le sens de la vie humaine se trouve dans cette amélioration de soi vers plus de vérité et d'amour plutôt que dans la quête de produire plus, de conquérir davantage et plus loin.

Je vous avais avertis: un vrai billet de peace and love! Pourquoi j'écris ça ce soir? J'ai demandé à une amie si elle voulait aller souper avec moi, impromptu, parce que j'étais bouleversée parce que mon père est entré à l'hôpital hier. Moi, donc, oser demander à 17h10 si elle peut planter là son conjoint pour aller souper avec moi... Elle m'a dit oui, à condition que je paye le souper, budget oblige. Elle, donc, oser demander, et oser choisir dans le menu ce qui lui tentait, pas le moins cher, et oser accepter... Ça m'a fait réfléchir à la question.

Et pour tout dire: pour me réconforter, ce n'est pas un bol de riz brun aux germinations de chez Aux Vivres que je voulais manger, mais un souvlaki au porc du resto de quartier où j'allais avec mes parents quand j'étais petite... J'ai pensé aux porcs tellement maltraités dans les élevages industriels, des porcs franchement abusés que c'en est une honte (ils leurs enlèvent les dents pour ne pas qu'ils s'entrebouffent les couilles, mais non, puisqu'ils leurs coupent les couilles, les oreilles, la queue...). Bon, j'y ai pensé, mais pas trop. C'est ça, le truc, n'est-ce pas, pour continuer à vivre dans un système tellement absurde et destructeur: ne pas trop y penser? Excusez-moi: la peine de voir mon père malade me rend plus lourde que d'ordinaire.

Je vais aller méditer. ;)

jeudi 25 août 2011

Samedi 27 août, Cité Carbone à la Sauterie de Boucherville

Ce samedi, de 10h à 16h je tiendrai compagnie à mes amis de Boucherville en transition qui auront un stand à la fête municipale de Boucherville. Je crois qu'il y aura du monde, car la Sauterie propose des tours de voilier pour les enfants, une kermesse, des simulations de fouilles archéologiques, etc. Je me demande si c'est ouvert aux non Bouchervillois...Place de l'Église Sainte-Famille, Boucherville. L'autobus 81 part du métro Longueuil, on s'y rend en une quarantaine de minutes.

À 14h, je donnerai une présentation "Vivre et manger à l'échelle locale", au nom d'Aliments d'ici. Bienvenue!

Le mouvement des villes en transition propose une approche inclusive, progressive et créative pour rassembler les gens dans une démarche collective d'indépendantisation par rapport au pétrole.Tiré de leur site:
"Le mouvement de Transition est né en Grande-Bretagne en septembre 2006 dans la petite ville de Totnes. L'enseignant en permaculture Rob Hopkins avait créé le modèle de Transition avec ses étudiants dans la ville de Kinsale en Irlande un an auparavant. Il y a aujourd'hui des centaines d'Initiatives de Transition dans une vingtaine de pays réunies dans le réseau de Transition (Transition Network)." Il y a 14 initiatives de transition au Québec.

Quand j'ai vu des animations par ces gens-là, j'ai aimé le fait qu'ils incluent dans la démarche l'aspect psychologique, sans condescendance. C'est dur, de changer! Mais le mouvement de transition propose des exercices de visualisation qui sont ludiques et qui permettent de concevoir une autre manière de vivre, dans ce qu'elle aura de convivial et de signifiant.

Cité Carbone, vraiment, ce n'est qu'une manifestation d'un mouvement qui existe pour vrai!

J'ai bien hâte de passer cette journée à Boucherville avec ces nouveaux amis. D'ailleurs, l'un d'eux a un blogue: Manger sans pétrole, qui donne de nombreux liens vers des vidéos et articles pertinents.



Aujourd'hui: déshydratation de pêches de l'Ontario.  (Le photographe indique que cette photo appartient à l'univers. Libre de droits!)

mercredi 24 août 2011

Un livre, est-ce écologique?

J'ai eu un réel questionnement éthique, quand je suis allée chercher mes livres (la deuxième impression; j'imagine que j'étais trop énervée à la première pour y penser): l'odeur de produits toxiques est intense dans les locaux de l'imprimeur. Je me suis dit: mais comment même la CSST permet cela? Comment, au Québec, des gens acceptent de travailler sans masque dans une telle ambiance?

Je ne m'étais pas trop préoccupée du fait d'imprimer un livre papier, parce qu'il serait en papier 100% recyclé. J'avoue que ça ne doit pas être de l'encre non toxique "vous pouvez manger votre livre sans problème!". Non, ne mangez pas Cité Carbone.

Le ebook, alors? Il y a une chose méconnue sur la technologie: les minéraux qui la composent sont directement liés à des guerres, des meurtres, une dévastation écologique épouvantable, des violations des droits humains et des peuples autochtones en particulier (voir Noir Canada de Alain Denaud, Éditions Écosociété). Eh oui, les tablettes électroniques sont encore plus grandes et moins chères cette année. Les cellulaires, comme les ordis, sont quasiment jetables. Mais VRAIMENT, ça vaut la peine de s'en passer! Ça vaut la peine de garder son cell, son ordi un an de plus!

Mais il y a de l'espoir par la révolution technologique, comme nous l'apprend cette petite vidéo à visionner absolument: http://www.youtube.com/watch?v=Q_uaI28LGJk. Et qui me conforte dans le choix d'avoir un livre en papier. (Cela dit, moi qui ai un blogue qui nécessite un ordi, moi qui travaille grâce à l'ordi, je vais peut-être aussi faire passer Cité Carbone au livre électronique... Mais pas de cellulaire en vue, pas pour le moment! Les objecteurs radicaux font au moins l'illustration de la possibilité de vivre différemment. Mais cette tension entre le vivre avec, vivre sans, vivre en dehors, vivre contre... Il faut vivre, j'imagine, et accepter les contradictions. Mais soyons vigilants, non à la complaisance! Un peu de tonus pour vivre selon nos valeurs profondes!)

Salade exclusivement de mon balcon! Sauf la vinaigrette.

jeudi 11 août 2011

Ce SAMEDI 13 août au marché Frontenac, près du métro Frontenac!

Cette fois-ci, ça devrait être vrai! Je serai au marché solidaire Frontenac ce SAMEDI 13 AOÛT de 10h à 16h30. Le samedi, le marché Frontenac est sur la rue Ontario au coin d'Iberville (à 3 minutes du métro Frontenac. D'ailleurs, connaissez-vous la bibliothèque Frontenac, juste en sortant du  métro? Elle est très belle.)

À mon stand:
*Le roman Cité Carbone (Qui achètera le premier livre de la nouvelle impression? Bon Dieu, je devrais faire un concours avec ça! Tiens, allons-y: la personne qui achètera le premier exemplaire de la nouvelle impression gagnera un plant de laitue cultivé sur mon balcon! (Ah, ce qu'on peut se bidonner dans la vie!))
25$ (20$ pour les étudiants).

*Le numéro Été 2011 du journal Objecteur de croissance, publié par le Mouvement québécois pour une décroissance conviviale (et des exemplaires d'autres numéros également).
2$ chacun

*J'en profiterai aussi pour faire connaître Aliments d'ici, qui d'ailleurs proposera très bientôt une commande de poires biologiques québécoises moins chères la livre que les fruits importés.

Et, surtout, le plaisir de vous voir, de jaser avec vous.

Si je me fie à ma dernière visite, il y a aussi des fruits et des légumes bio et locaux et des savons artisanaux, entre autres choses.

À samedi!




jeudi 4 août 2011

Reporté à la semaine prochaine! - Cité Carbone au marché solidaire Frontenac

Je vais demain matin chercher les boîtes de la deuxième impression de mon bébé. Il est pareil, avec seulement cinq coquilles en moins... J'ai le goût de célébrer ça, peut-être une petite fête cet automne, pour la rentrée?
ATTENTION, C'EST REPORTÉ À LA SEMAINE PROCHAINE!
En attendant, vous pouvez venir me voir avec mes livres ce dimanche, 7 août, au marché solidaire Frontenac. Pensez à moi si vous avez un cadeau à offrir! Attention, le marché n'est pas pas au même endroit le vendredi et le samedi. Le dimanche, le rendez-vous est à l'angle des rues Rachel et Fullum, entre 11h et 17h. Il y a une piscine juste à côté, pour les intéressés. Et des fruits et légumes locaux, si je ne m'abuse ce sont ceux cultivés dans les jardins du quartier!

Aussi, si vous êtes sur Facebook, je vous invite à aller "aimer" Cité Carbone ("un peu d'amour, ça ne fait pas de tort!" comme le chante Richard Desjardins dans Boomtown Café, et ça pourra m'aider beaucoup pour ma campagne médias de la rentrée).

J'ai plein de choses à dire, sur le travail, l'argent, les amis, le camping, la nature, l'amour, l'écriture, les prêts sans intérêts, la confiance, la foi, la joie, l'organisation du temps, l'arnarchisme, la communication, la visualisation, la Vie dans un monde dominé par la droite, le Guatemala, Pointe-Saint-Charles, la voisinage, l'aide sociale, la paix dans le monde... Mais j'ai des contrats à terminer pour demain, alors ce sera pour une autre fois!

Je vais me contenter de vous donner des nouvelles de mes laitues de balcon:
Onze jours après avoir été semées

À 18 jours



Ça vaut la joie de commencer!