vendredi 24 juin 2011

Deux chapitres en cadeau de la Saint-Jean

Pour titiller les "pas sûrs", j'offre les deux premiers chapitres (cliquer dans la colonne de droite).

Bonne lecture et bonne Saint-Jean, mouillés ou pas!

jeudi 23 juin 2011

Course d'escargots et Cité Carbone à la Grande bibliothèque

Je suis allée à la Journée de la lenteur, qui avait lieu mardi le 21 juin au parc Lafontaine. Une belle journée d'activités ludiques, spirituelles ou de détente pour prendre le temps de vivre et de respirer. Ce qui m'a fait le plus rire, c'était la course d'escargots. Un homme, très sérieux, expliquait le principe de la course: au milieu d'un enclos de ficelle mesurant peut-être deux mètres de diamètre, il dépose trois escargots; le gagnant est celui qui atteint en premier le contour du cercle, peu importe la direction. Les spectateurs sont invités à choisir un escargot et à l'encourager personnellement. "Mais vous avez le temps d'aller aux toilettes et de revenir; ça leur prend environ 30 minutes."


J'y ai croisé plusieurs amis, entre autres Norman qui m'a dit: "Hé, j'ai vu ton livre dans les nouveautés à la Grande bibliothèque!"

Yé!
Avis aux intéresséEs! Mais en ce moment, il est emprunté (quelle joie pour une auteure!).

Moi, je continue les démarches de diffusion. Je vous en reparle!

mardi 14 juin 2011

De la découverte des États-Unis en train et de l'entreprise à mission sociale (comme Communauto)

En 2005, je suis allée en train jusqu'à San Francisco, pour faire une petite tournée, visiter des personnes engagées pour la simplicité volontaire sur la côte ouest. C'est en m'assoyant dans le train, ici à Montréal, que j'ai ouvert mon cahier et commencé à écrire Cité Carbone. Je m'étais dit: "Il faut que je commence tout de suite en partant, sinon je ne commencerai jamais!"

Avant ce voyage, je n'étais jamais allée aux États-Unis. Je l'avoue, les États-Unis, c'était un concept abstrait pour moi: "les gros méchants américains qui surconsomment, polluent et font la guerre". Et puis j'ai fait le voyage, arrêtant une nuit à New York, puis une couple d'heures à Washington, à Chicago, traversant ensuite une infinité de villes... Le voyage dure quatre jours, et vraiment ce n'est pas l'Europe: le train est lent, et s'il y a des marchandises à faire passer, les convois de passagers s'arrêtent et cèdent la voie. Nous sommes restés arrêtés en plein milieu de nulle part pendant quatre heures, à un moment donné. Et puis à mesure que le voyage avance, le train est de plus en plus sale, il n'y avait aucun recyclage en 2005, alors les poubelles débordaient de bouteilles d'eau, de verres jetables, des boîtes de carton dans lesquelles ils servaient les sandwichs au petit restaurant du train. Ce voyage serait une histoire en soi, avec les rencontres intéressantes, entre autres celle du groupe de Mennonites habillés totalement comme en 1900... la jeune femme enceinte à qui j'avais tenté de parler m'avait dit, un peu paniquée, qu'elle devait demander à son mari... Et au retour (Vancouver-Toronto), ce vieil  Albertain d'origine ukrainienne,qui avait vécu dans une grande misère, enfant, qui était bien sympathique mais se foutait un peu de ma gueule, moi et moi livre qui voulait parler de la fin du pétrole... Mais je ne vais pas tout raconter ici.

Je veux seulement dire que j'ai découvert combien c'était grand, les États-Unis. Concrètement grand. J'ai saisi l'étendue, le nombre de villes, de personnes. La quantité de déchets. La mentalité différente. Mais la diversité aussi: il y a de tout, aux États-Unis.

Je repensais à ça, hier, en prenant conscience que, de la même façon, je suis parfois tellement immergée dans une réalité d'alternatives que je ne perçois plus l'immensité du courant dominant, et la diversité des personnes, des idées qu'on y retrouve, aussi. Et puis j'oublie que c'est un continuum, qu'il des groupes et des personnes tout le long du spectre, pas un grand fossé entre les "alter" et les "mainstream".

Je suis allée hier soir au 5 à 7 où Communauto (clic de droite!) lançait son nouveau logo, sa campagne de pub télé et une espèce de Facebook pour les gens qui souhaitent une ville sans voitures, Communopolis. J'ai mis des pantalons propres, quand même, pour y aller, et j'étais contente car il y avait là beaucoup de monsieurs en complet. Une faune un peu différente de celles des rassemblements où je vais d'habitude (du look décontract jusqu'aux pieds nus)...

Je suis membre de Communauto depuis 2003. J'ai toujours senti chez cette compagnie un réel désir de nous donner le meilleur service possible, et puis ils n'ont jamais cessé d'innover. Vraiment très dynamique. Comme le disait le pdg, Benoit Robert, small is beautiful, mais  pour un service d'autopartage comme celui-là, ça prend un grand volume pour que ce soit intéressant et que ça ait un plus grand impact aux niveaux environnemental et urbanistique. Il mentionnait le mouvement d'entreprises "for benefit" en opposition aux entreprises "for profit" (pour lire un article à ce sujet). Que le conseil d'administration soit responsable de préserver la mission, pas de faire faire des profits à tout prix. Une nouvelle manière de voir les choses, en restant à l'intérieur du système capitaliste. Communauto souhaite d'ailleurs un débat public, avec ses abonnés, avant de décider comment profiter des ressources financières du système (bourse, etc.) sans se faire avaler et perdre la mission. Ça brise le concept des "grosses méchantes entreprises". Benoit Robert me disait qu'en étant l'unique actionnaire, il peut vraiment suivre sa vision, sans perdre de temps en discussions avec d'autres qui voient les choses autrement, comme c'était le cas au tout début quand c'était une coop.

La veille, dimanche, je suis allée à l'assemblée d'Aliments d'ici, qui se tenait dans un salon de l'Ayllu. L'Ayllu, c'est un réseau de logements où des gens vivent collectivement et souhaitent mettre en commun leurs ressources (salons pour des réunions, machines, vélos, outils, passes d'autobus, achats alimentaires, etc.). Une solidarité locale, de petites communautés à petites communautés, pour en former une un peu plus grande et pouvoir vivre et satisfaire ses besoins en étant plus autonome vis-à-vis de l'argent, davantage à l'extérieur du système dominant. Une belle rencontre communautaire. (Je pourrais parler longuement d'Aliments d'ici, qui fait vraiment un super beau travail, entièrement bénévole; j'y reviendrai. Bravo à ses organisateurs!)

C'est sûr que les modèles coopératif et communautaire sont essentiels, et que l'apprentissage du consensus et de la résolution de conflits qu'on y fait est important. Et j'ai encore peur de l'entreprise privée et des structures d'autorité. Mais c'est vrai que quand on a une idée, un projet, un élan pour bâtir quelque chose, ça peut être beaucoup plus simple d'avoir la latitude de décider soi-même. C'est une toute autre échelle, mais je n'aurais pas aimé avoir à consulter un comité et trouver un consensus pour décider de la couverture de mon livre. C'était moi, le boss! J'avoue que j'ai été soulagée de lire que Québec Solidaire, ce printemps, avait enlevé de son plan de société l'interdiction de l'entreprise privée que certains souhaitaient y voir. Les nettoyants Lemieux aussi, c'est un projet d'une seule personne, une entreprise privée. C'est vrai que ça peut aller plus vite et mieux convenir à certaines personnalités, l'entreprise privée.

Deux perspectives vraiment différentes. Moi, je trouve ça génial. Il y a de la place pour tout ça. Et je suis contente d'appartenir à une époque où on ne cherche plus à faire coller la réalité à une idéologie, mais où on cherche plutôt à agir, en fonction de nos valeurs, et où on s'adapte à la réalité, au fil du chemin. Et où je me sens la possibilité d'avoir plusieurs appartenances à la fois. Plus réaliste et moins sectaire, notre époque.

Et pour terminer: il y avait une bonne soixantaine de personnes, malgré le temps très pluvieux, au rassemblement pour dénoncer le Grand Prix, dimanche. J'aime la philosophie avec laquelle c'était organisé: lancer le débat, commencer petit, et continuer année après année. Ce sont des changements qui prennent du temps! Bravo au Mouvement québécois pour une décroissance conviviale!

mercredi 8 juin 2011

Rendez-vous dimanche, 12 juin, pour l'action dénonçant le Grand Prix

Action dénonçant le Grand Prix, ce dimanche 12 juin au parc Lafontaine.  (clic de droite si vous ne voulez pas sortir de mon blogue)

Suivie d'un pique-nique et, à 15h15, de l'assemblée de saison du groupe Aliments d'ici, qui organise des visites de ferme, des ateliers pratiques, des cuisines collectives, dans l'esprit d'une alimentation locale, saine et abordable.Avis aux intéressés!

Ça fait un beau mix, finalement: dénonciation puis construction d'alternatives immédiates!

Je préfère les actions qui promeuvent plutôt qu'elles dénoncent, mais ça peut aussi rassembler de nouvelles personnes, par exemple, dans le cas du Grand Prix, des gens qui en ont marre du bruit.  C'est l'idéologie de la vitesse, de la compétition, qui est mise en cause ici en plus de la pollution atmosphérique et sonore. En même temps... Hier, dans le métro, je regardais l'annonce d'un rodéo qui aura lieu au parc Jarry, dans le cadre de je ne sais plus quel festival, et je me suis surprise à penser que j'aimerais ça, voir ça. C'est sûr, je crois qu'il importe surtout de cultiver nos aptitudes à la coopération, à la construction, à l'harmonie. Mais je me demande s'il n'y a pas quelque chose à accepter dans notre instinct qui veut faire face au danger, se dépasser dans l'ivresse, quelque chose de symbolique qu'on ne peut pas simplement balayer du revers de la main. Comme les gars qui giguaient sur les troncs d'arbres lancés libres sur les rivières, les draveurs... ils devaient en vivre tout un, trip d'adrénaline! Je ne sais pas. Mais un taureau, ça pollue moins qu'une formule 1. Non?

Photo Jacinthe Laforte
Ça me fait aussi penser aux sports, aux jeux de compétition. Un ami me parlait dernièrement d'un jeu de football anarchiste où les non-règles ne sont pas comme les règles du football classique. Il y a aussi toute la question de la compétition dans les jeux de société ou les jeux des enfants. J'aurais envie d'essayer. Moi-même, je suis de nature assez compétitive...

Mais pour le rodéo, je commencerais bien avec une gentille vache paisible comme celle-ci!

mardi 7 juin 2011

À vos bibliothèques!

Ça y est! Cité Carbone est dans le système de la grande librairie auprès de laquelle les bibliothèques (de Montréal, du moins) achètent leurs livres! Il l'est jusqu'à la fin de septembre, à moins de ventes!


Donc, si vous fréquentez une bibliothèque montréalaise (ou d'une autre région!), ça me rendrait bien service que dès cette semaine vous y remplissiez le petit coupon de suggestion d'achats de livres avec : CITÉ CARBONE de Jacinthe Laforte aux Humbles Éditions, ISBN 978-2-9812476-0-5.  Si ça vous chante de le faire, tenez-moi au courant!

Et vive les bibliothèques publiques, trésors de culture et d'éducation autonome!