mardi 31 mai 2011

En camping!

Juste un petit mot pour dire que je pars en camping demain!

À venir au retour:

-Page Facebook juste pour le roman.
-Communiqué aux médias
-Peut-être une petite action d'éclat pour faire connaître le livre... à suivre!

Profitez bien du beau temps, je vais saluer les maringouins de votre part!

jeudi 26 mai 2011

Merci aux libraires qui soutiennent les petits auteurs de chez nous!

Pour ceux que ça intéresse, il y a sur la page "Achat" une liste des librairies qui ont pris mon livre en consignation. Et une liste des bibliothèques qui bientôt le présenteront sur leurs rayons.

Au début, j'avais pensé seulement vendre mon livre au lancement et sur Internet, je ne pensais même pas que les librairies prenaient des livres à compte d'auteur. Mais oui! Enfin, ça dépend. Ça dépend du livre, ça dépend des librairies.

Ce que je comprends, c'est que c'est plus compliqué pour les libraires. Ils achètent leur livre d'un distributeur, donc un seul vis-à-vis pour toutes les maisons d'édition. Quand ils prennent un livre à compte d'auteur, ils doivent faire affaire avec une personne par livre et gérer les bons de consignation. Un libraire m'a dit qu'il s'était fait des ennemis, les auteurs n'étant pas contents quand ils revenaient chercher leurs invendus après six mois et qu'on ne savait plus où était leurs livres; une autre m'a avoué que parfois elle mentait, disant qu'elle en avait vendu un, pour que l'auteur vienne chercher son "argent" (l'ensemble de ses livres, non vendus), car autrement, les auteurs qui ont déjà des caisses de livres chez eux abandonnent leurs petits aux libraires, qui doivent gérer leur espace limité et donc envoyer au recyclage les livres abandonnés. Eh non, un livre qui ne se vend pas ne reste pas sur les tablettes ad vitam eternam, dans le magasin, au cas où...Certains libraires acceptent de voir mon livre en soupirant, d'autres me disent de ne même pas le sortir de mon sac.

Mais j'en ai rencontré un vraiment très gentil, hier. Patrick Pilote, de la librairie Raffin de la Plaza Saint-Hubert (clic de droite svp, je n'arrive plus à faire ouvrir les liens dans une nouvelle fenêtre!). Il m'a fait entrer dans son bureau, m'a expliqué comment fonctionnent certains rouages de la vente de livres. Pour lui, les libraires ont un rôle de diffusion de la culture, il trouve normal qu'on donne une chance aux auteurs qui se lancent à leur compte. Je voulais le souligner ici, car les personnes bienveillantes et gentilles, le long du chemin, sont vraiment importantes pour propulser un projet!

Pour ceux que ça intéressent, les librairies ont d'ordinaire 40% du prix du livre. L'auteur, 10%. Je ne trouve pas en ce moment les chiffres pour le distributeur et pour l'éditeur. Je vous le dirai quand je les aurai. En voyant le travail nécessaire pour l'édition, la promotion et la distribution, c'est plate à dire mais je vois pourquoi on en donne si peu à l'auteur. Je ne crois pas que les éditeurs et les distributeurs accepteraient de travailler pour à peu près rien, vu qu'ils n'ont pas la gloire d'avoir leur nom sur un livre (!). Jacinthe, arrête! Tu adoptes le discours de l'artiste incomprise! C'est sincèrement une grande joie que d'être lue. ET je ressens beaucoup de satisfaction quand les sous arrivent en plus. Je n'ai pas l'attente de vivre de mon écriture créative, mais il se pourrait bien qu'en 2011 je paye un mois de loyer avec Cité Carbone! Je peux d'ailleurs dire avec fierté et gratitude que l'imprimeur et le graphiste sont déjà payés par les ventes à ce jour. Un gros succès! Merci à mon réseau! Mais je dois dire aussi que je commence à avoir des commentaires d'inconnus. C'est vraiment touchant!

Je voudrais remercier aussi Stéphane Batigne des Éditions Mille et une vies (clic de droite svp) qui me donne gentiment des pistes très utiles. Entre autres, il m'a fait découvrir la Commission de droit de prêt public, qui donne des redevances aux auteurs dont les livres sont en bibliothèque. "C'est important: ça peut te rapporter plus de 200$ par an." Pour cela, il peut valoir la peine pour moi de donner des livres aux bibliothèques publiques... Car ça semble n'être pas si évident de se faire acheter par les bibliothécaires, qui ont semble-t-il à Montréal un contrat d'exclusivité avec une grande chaîne que je ne nommerai pas (et qui ne retourne pas mes appels). Mais l'info est un peu embrouillée là-dessus, car M. Pilote de Raffin m'a dit que les bibliothèques peuvent aussi acheter auprès d'autres librairies déterminées de leur secteur... Bref, il me reste du débroussaillage à faire. Le métier qui rentre. Je ferai un bel article bien clair quand j'aurai trouvé.

Si vous avez lu le roman et que ça vous dit de laisser un commentaire sur la page "Roman", ça serait génial! Je ramasse mon courage pour faire un envoi aux grand médias bientôt. MERCI!

mercredi 25 mai 2011

Crevaison, ralentissement et joie de vivre

Il y a deux semaines, après avoir pris une heure pour moi-même patcher mon tube de vélo, tube qui s'est aussitôt redégonflé, je suis allée voir un pro de mon quartier, qui a changé ledit tube. Ce magasin est ouvert de 13h à 19h. C'est un nouveau propriétaire que je ne connaissais pas, mais l'ancien avait les mêmes horaires. Des horaires à sa convenance, pas nécessairement pour plaire à sa clientèle, mais c'était sa vie, non? Avec mon nouveau tube, j'ai fait l'aller-retour à Pointe-Saint-Charles, presque émue car, comme je l'écrivais, c'est sur ce chemin qu'est née l'idée de Cité Carbone. Et c'est dans la Pointe que sont actifs les anarchistes que je connais de loin, qui ont inspiré certains personnages du livre. Mais ce que je voulais dire, c'est que deux jours plus tard, quand je suis venue pour prendre mon vélo: pneu dégonflé.

Je l'ai pris pour un signe. J'étais fatiguée et ça ne me tentait pas de pédaler, au fond. C'est que les dernières semaines avant le lancement ont été vraiment intenses: fin de session de quatre cours à l'université, édition du livre et préparation du lancement, plus des contrats, car je n'habite pas encore dans une maisonnée autosuffisante dans une maison à l'hypothèque payée... Donc, après l'intensité d'énergie des dernières semaines, le système ne voulait plus forcer. J'avais pris un cours d'été intensif; je l'ai annulé. Et la grande joie dans toutes mes cellules à l'idée de pouvoir prendre les choses len-te-ment. C'est tout un défi! Mais en plus du pneu dégonflé, mon ordinateur a cessé de fonctionner (virus). Là, le message était clair.

Intéressant comme expérience: mon moral est super bon, j'ai vraiment plein de projets en tête (dont la confection de ma fameuse courtepointe en chaussettes trouées et de chaussures maison, une version audio de mon roman et une suite... Oui, ça commence à mijoter dans ce sens-là!), mais j'ai dû admettre mon besoin essentiel de ralentir. Alors, toujours dans le sens de l'humilité, faire un petit bout et lâcher prise du reste. De toutes façons, c'est tellement illusoire, ce mirage qu'un jour tout sera fait.

Le réparateur de vélo et moi jasions pendant que la machine Interac était bloquée (car je suis retournée faire changer le tube une autre fois tantôt, en marchant à côté de mon vélo, plus pratique pour sentir les lilas en fleurs). Il me disait que si je changeais mon pneu en plus du tube, peut-être que je ferais cinq crevaisons au lieu de dix cet été.
- Merde! Il y a tellement de vitre cassée dans les rues.C'est à cause des accidents?
- Non, Madame, c'est le recyclage! J'ai deux fois plus de clients pour crevaison le jour du recyclage. À chaque bosse que recontre le camion, de la vitre cassée tombe sur le trottoir.
-Eh bien!
- Il faudrait que ça soit dans des sacs fermés!


Tout ça pour dire que l'utopie n'existe pas. Dans le processus, on trouve une solution qui engendre d'autres situations à régler: le recyclage crée de la saleté dans les rues, cause des crevaisons qui génèrent des tubes à  jeter - recycler, pardon. Mon réparateur me disait que le patchage n'est bon qu'en cas d'urgence, sur la route. Ou est-ce parce que c'est plus long de patcher que de changer le tube, et que ça vend plus? Je ne sais pas.

En tous cas. Moi qui me demandais l'autre jour avec quoi je ferais les semelles des chaussures artisanales que je me suis mise au défi de confectionner, je suis partie avec le vieux pneu et le tube. On verra bien.

mardi 17 mai 2011

Une bibitte unique qui sort de son oeuf



(Voici le "discours de l'auteure" lu lors des lancements du roman)
« Small is beautiful ». C’est le parti pris que vous trouverez dans Cité Carbone. Mais vous n’y trouverez pas de méchants, car au bout du compte, on est vraiment tous dans le même bateau ivre en déroute: une planète merveilleuse à la diversité époustouflante.

Ce que j’ai envie de vous dire ce soir tourne autour de deux mots. Le premier : conscience. Conscience que nous sommes touts reliés, ce qui rime avec entraide, avec appartenance, avec amitié. Conscience que l’individualité est une biodiversité inaliénable et l’individualisme, une maladie de l’ego qui se pense séparé du Tout. Une maladie qui se soigne!

Le deuxième mot : créativité. Nous, les êtres humains, avons en nous (et je dis bien le « nous » pluriel), toutes les ressources pour inventer un monde harmonieux et profondément écologique. Un monde qui a conscience qu’il vit dans son bain : ce que je veux dire par là, c’est que quand on se lave les cheveux dans le bain, après, l’eau sale nous colle dessus! La planète, c’est pareil, tout ce qu’on y jette nous affecte aussi, un jour ou l’autre, plus ou moins directement. Nous avons tout pour inventer de nouvelles manières de faire. Par exemple : puisqu’on est capables de bâtir des fusées pour aller sur la lune, à quand des parapluies garantis à vie?

Ma conscience et ma créativité se sont concrétisées en un roman. Publier Cité Carbone aux Humbles Éditions, c’est parachever un processus commencé en 2004 - mais en fait, c’est depuis 1987 que je sais que je veux écrire des romans, alors vous pouvez imaginer ce que ce premier livre peut signifier pour moi. Le processus d’écrire, réécrire et encore réécrire, d’être lue, critiquée, et de persévérer, de réécrire, d’essuyer des refus, et de persévérer, et finalement de choisir de donner au monde ce que j’ai fait, malgré l’imperfection, malgré les peurs, c’est le courage et l’humilité d’une bibitte unique qui se décide à sortir de son oeuf avec sa forme et sa couleur uniques, parmi les toutes les autres bibittes du monde, pour vivre sa vie et contribuer à l’écosystème.

J’en suis venue à comprendre que ce qui est important, avec l’art, ce n’est pas qu’il réponde aux critères des institutions. C’est qu’il circule! Qu’il contribue à la vivacité des idées, des émotions, mais aussi qu’il rassemble les gens. Ainsi, l’art, la littérature, c’est une rencontre de la conscience et de la créativité pour engendrer de nouvelles associations, de nouveaux possibles, de la beauté et du plaisir.

Et cela, surtout quand l’avenir paraît sombre. Parce que il y a de l’espoir, même pendant… la nuit!

(Suivait une magnifique chanson de Jorge Millones (Pérou) interprétée par Amaru et dont voici les paroles, en espagnol et rapidement traduites en français par votre humble écrivaine...)

La noche 

La noche quiere tragarse mis manos y mi corazόn
y sus estrellas me siguen a donde quiera que voy

Ha elaborado penumbras y me arrancό esta canciόn
Rememorando cadalzos y espinas de inquisiciόn

Creo que sospecha que tengo una luz
que comúnico en cada canciόn
Creo que sospecha de mi poder susurra a mi oído que me va joder

Si la noche descubriera cuan hermoso puede ser
dar a luz los viejos sueños en un nuevo amanecer
llorarían sus estrellas su pequeña inteligencia
toda su moral crustacia su sabiduría negra
Si la noche me cogiera por el flanco del amor
sería un desaparecido parecido al ruisenor
Dejaría esta canciόn escondida en un recuerdo
para aquella quien yo amaba
pero no pudo entenderlo

Esa noche tiene su luna con ojos de reflector
y carcome lo hermoso de paranoia y dolor
toda epoca oscura
tiene su noche mortal pero
tambien ya sabemos que es el sol su verdugo fatal

Creo que sospecha que tengo una luz que comunico en cada canciόn
Creo que sospecha de mi poder y susurra a mi oído
que me va a joder

 (repite la parte entre lineas)
  
La nuit

La nuit veut avaler
mes mains et mon cœur
et ses étoiles me suivent peu importe où je vais
Elle a concocté de la pénombre et m’a arraché cette chanson, 
rappelant les bottes et les épées de l’inquisition

Je crois qu’elle se doute que j’ai une lumière
que je transmets dans chaque chanson
Je crois qu’elle se doute que j’ai du pouvoir
Elle me murmure à l’oreille qu’elle va m’avoir!

Si la nuit découvrait à quel point il est beau
de mettre au monde les vieux rêves
en un jour nouveau
ses étoiles pleureraient sa pauvre intelligence
sa moralité de crustacée
et sa sagesse obscure
Si la nuit me prenait par le flanc de l’amour
je serais un disparu pareil au rossignol
je laisserais cette chanson
cachée dans un souvenir pour celle que j’aimais
mais elle ne pourrait pas comprendre.

Cette nuit projette sa lune comme des yeux de réflecteurs
et ronge la beauté
de paranoïa et de douleur
Toute époque obscure
a sa nuit mortelle
mais aussi nous savons déjà que le soleil
est son bourreau fatal

Je crois qu’elle se doute que j’ai une lumière
que je transmets dans chaque chanson
Je crois qu’elle se doute que j’ai du pouvoir
Elle me murmure à l’oreille qu’elle va m’avoir!

(répéter passage encadré)

mercredi 11 mai 2011

Un petit thé à trois heures du matin

J'avais hâte d'écrire à nouveau sur mon blogue! La dernière semaine a passé en un clin d'oeil! Il me semble avoir de la matière pour une douzaine de billets!

Je vais essayer d'être brève, car mon cher petit cerveau, ces derniers jours, réclame du repos à grands coups de lapsus comiques (j'ai dit tantôt à une amie: "Renaud-Blé n'a pas retourné mon assiette" au lieu de "Renaud-Bray n'a pas retourné mon appel") et de fatigue. C'est que le jour du lancement (mercredi le 4 mai), j'étais réveillée à 5h du matin, trop énervée pour dormir! Après le lancement, je suis rentrée chez moi avec ma mère. Nous nous sommes effondrées vers 23h épuisées. Mais à trois heures du matin, je ne dormais plus et, soudain, ma mère est sortie de la chambre pour me dire qu'elle avait besoin d'une boisson chaude pour se rendormir. Alors j'ai pris une infusion avec ma mère, en plein milieu de la nuit, continuant le "debriefing". Beaux moments un peu cocasses, présence partagée, précieuse.

En bref: 
Lancement à Montréal: un immense merci à toutes les personnes présentes! Une soixantaine d'amis, collègues passés et présents et membres de ma famille sont venus à l'Escalier mercredi dernier (4 mai) pour célébrer l'arrivée de Cité Carbone. Deux belles heures de gloire très appréciées, d'ailleurs je me suis bien amusée à jouer la star avec de grosses lunettes fumée, présentée par mon éditrice (alias moi-même affublée d'un chapeau noir et d'un veston). La musique d'Amaru était vraiment vibrante et très belle (merci Joaquin!). Il n'y a que mon neveu de huit mois qui semble avoir trouvé ça un peu difficile! Merci aussi à Dominique Martel qui a joué à la caissière! Bientôt je mettrai des photos sur la page "Lancements".

Lancement à Québec: Je suis partie vendredi matin pour Québec avec mes boîtes de livres et mon super véhicule (voir photo) à bord d'un Amigoexpress (le chauffeur: un pilote de petit avion qui dessert le nord du Québec).

Super sympathique, comme lieu, la Librairie Saint-Jean-Baptiste. Une quinzaine de personnes, membres de mes deux familles, amis de Québec et de Beauce (et de Montréal en séjour à Québec!) et amis d'amis ont assisté à ma petite présentation, dans une salle aux murs tapissés de livres, ambiance récital de poésie. Contrairement au lancement de Montréal, j'ai pu jaser avec le monde! Merci à chacun et chacune de leur présence!

Surveillez l'Itinéraire du 15 juin: J'ai été faire une entrevue avec Marie-Lise Rousseau de l'Itinéraire, cet après-midi. Un article sur le déménagement à vélo, où Cité Carbone sera mentionné. C'est tout particulier pour moi d'être couverte par ce magazine, car je le soutiens depuis plusieurs années.

 Prendre les choses comme elles viennent... Depuis lundi que j'essayais de mettre mon piton "acheter" pour rendre le livre disponible par Internet. Il y avait un bogue. Je me suis obstinée quelques heures en début de semaine, puis j'ai laissé faire, et aujourd'hui j'ai demandé à une amie de venir regarder ça demain, et après... ça a marché tout seul. J'imagine que ce n'était pas dû avant. De la même façon, je voulais prendre mon vélo aujourd'hui pour aller porter mon livre au Dépôt légal, à des librairies, pour aller à mon entrevue et reporter le petit charriot emprunté à mon ancien employeur... Je ne le sentais pas tellement, je me sentais fatiguée, mais je voulais prendre mon vélo quand même, plus pratique, plus économique... Mais quand je suis arrivée au support à vélo: pneu dégonflé! Je l'ai pris comme un coup de pouce pour prendre les choses mollo. J'ai attendu un autobus une vingtaine de minutes, assise dans du gazon, à regarder les nuages et à l'apprécier, en me demandant depuis quand je ne m'étais pas offert un tel bonheur. J'ai marché lentement en regardant les tulipes et les magnolias. Oui, ça m'encourage à prendre les choses comme elles viennent, et à cultiver un peu plus de lenteur!

Bon, assez pour aujourd'hui, je vous en garde pour une autre fois!

mardi 3 mai 2011

Comme il est doux... - Non, je ne parle pas du nouveau gouvernement

Je me reconnais dans les nombreuses discussions que je lis sur Facebook ce matin à propos de la différence du Québec par rapport au reste du Canada, des inquiétudes qu'il y a à avoir avec un gouvernement de droite. Je pense qu'il y a de quoi renouveler la flamme indépendantiste - pour pouvoir faire un pays avec des valeurs de justice sociale!Ça m'inspire encore plus d'engagement, à voir la forme que ça prendra.

Il y a une phobie de la religion au Québec (et par extension de la spiritualité, pour plusieurs) et quand elle se conjugue avec la foi dans le capitalisme sauvage, c'est légitime! Mais je pense que c'est jeter le bébé avec l'eau du bain, car foi (peu importe en quoi!) et justice sociale peuvent tellement marcher main dans la main. Comme l'écrivait ma soeur, les Conservateurs sont la seule option pour les gens qui votent en fonction de leur forte appartenance religieuse chrétienne - donc, voter selon leur foi, c'est voter contre l'environnement et contre un meilleur partage des richesses! Quelle ironie pour qui croit en un Jésus venu parler d'amour de son prochain! Je n'en sais pas assez sur toute la question de la laïcité de l'État, mais la situation m'indique pourquoi c'est primordial... Bien qu'un peu de méditation sur l'amour universel ne ferait pas de tort aux politiciens! Pourquoi, au lieu d'une prière avant les assemblées politiques, il n'y aurait pas un moment de méditation (observer les pensées, calmer l'agitation et coucher l'ego)?

Comme il est doux... (sur l'air de la chanson des Colocs reprenant le poème de Baudelaire) c'était pour mon roman! Je suis allée chercher les deux cents exemplaires de mon bébé hier! Et il est doux! Pour vrai, quand on le prend dans la main, c'est un vrai plaisir.

Il y a quelques semaines, l'imprimeur m'avait dit: "Ça va faire une couple de boîtes." Très bien, alors je prévoyais aller chercher ça en vélo. Mais j'ai fait une crevaison dimanche et je n'avais pas le temps hier de m'en occuper, alors je pensais y aller avec mon diable. Bien quoi, une petite marche de vingt-cinq minutes, c'est juste bon pour la santé (et puis ça aurait flashé, c'est sûr!, c'est mon petit côté bouffon). Heureusement, j'ai téléphoné pour vérifier combien de boîte il y avait, car il y en avait sept! Je me serais franchement trouvée maso avec mon diable!!! Alors j'y suis allée en Communauto, en me disant que sans pétrole, j'aurais tout simplement fait plusieurs voyages, ou j'y serais allée avec des amis, une petite délégation de diables en plein milieu de la rue désertée par les voitures.


Allez, on se voit demain, mercredi 4 mai, au lancement (5 à 7 à L'Escalier)!