mardi 22 novembre 2011

À CISM vendredi 25 novembre

 Ce vendredi 25 novembre de midi à 13h, David Murray recevra à l'émission Les rejetons de Gérard Lambert Isabelle Baez (Maté, Le Quartanier, 2011) et moi-même, Jacinthe Laforte, pour discuter du rôle que peut jouer la littérature dans une démarche de conscientisation politique.

À écouter en direct ou en baladodiffusion, sur les ondes de CISM 89,3 (à Montréal) ou par Internet!

À propos de Maté de Isabelle Baez:
On devine rapidement que l’auteure elle-même s’intéresse de près aux questions politiques et sociales. Depuis déjà quelques années, elle participe au journal satirique Le Couac pour lequel est écrit des articles sur la brutalité policière et le droit des immigrants et réfugiés.

L’auteure n’hésite pas à glisser dans son roman quelques éléments puisés à même l’actualité. Ainsi, le chemin de Nina croisera également celui de Pierre-Paul Parenteau, le PDG d’un conglomérat médiatique québécois qui, contrairement à son père, fondateur de l’entreprise, se soucie moins du bonheur de ses employés que de la rentabilité de la compagnie.  Le roman met évoque également Gold Is All, une compagnie minière canadienne qui fait interdire la publication d’un livre dans lequel ses activités en Afrique étaient décriées
.
Extrait de Catherine Lavoie sur pieuvre.ca

À propos de Cité Carbone :
J'ai frémi en découvrant la communauté des Palettes, bidonville de laissés-pour-compte installé sur les lieux d'un ancien dépotoir, à la limite Est de la ville, histoire de donner l'illusion que le problème des itinérants a été éradiqué. Je me suis attachée à Marie-Sophie, gosse de riche qui rejette les étiquettes et se révolte contre les atrocités de notre monde. J'aurais voulu serrer Yohann dans mes bras, le remercier silencieusement pour l'amour inconditionnel qu'il porte à cette mère déchue, cette écoute qui semble naturelle chez lui. J'aurais secoué un brin Wang et lui aurais rappelé que dans « amour libre », il y a aussi le mot amour.
Extrait de Lucie Renaud, rédactrice de la Recrue du mois, sur Clavier bien tempéré

Photos du Salon du livre de Montréal!

Mathieu Blais et Jacinthe Laforte, 16 novembre 2011


le rayonnage au stand de Benjamin Livres

Béatitude! 

 Crédit photos: Benoit Roy
Le vélo qui attirait les regards à la séance de signature Photo: J. Laforte

samedi 19 novembre 2011

Sortir le livre de la logique marchande

Lors de notre présenation au Salon du livre mercredi soir, je me suis bien amusée avec Mathieu Blais, poète, et un public de qualité! Je publierai prochainement ici l'essentiel de ce que j'ai partagé et d'autres photos. En attendant...
Mathieu Blais et Jacinthe Laforte, 16 nov. 2011 Photo B. Roy


En cette semaine de la grande foire marchande du livre, le Salon du livre de Montréal, je rêve...
On n’a très souvent pas besoin de posséder un livre pour le lire. Les éditeurs pilonnent chaque année des milliers de livres (c’est-à-dire qu’ils envoient à la destruction, au recyclage, les livres qu’ils pensent ne jamais vendre et qui prennent de la place d’entrepôt; les auteurs ont généralement l’occasion de racheter ces livres à un coût très bas, mais encore, quand leur réseau est déjà saturé, où les vendront-ils?). L’imprimerie, même sur papier recyclé, n’est pas sans empreinte écologique.

Donc, l’idée, ça serait de mettre l’accent sur le contenu des livres, et pas sur le produit commercial. Le livre électronique peut jouer ce rôle-là. Mais n’oublions pas les minéraux qui servent aux tablettes de lecture électroniques - ça me brise le coeur l’insouciance avec laquelle on consomme la technologie qui est directement reliée à des atrocités humaines et environnementales en Afrique, en Amérique latine et ailleurs.
Je rêve... Les humbles éditions pourraient publier d’autres livres, et en imprimer seulement assez pour que toutes les bibliothèques du Québec et de la francophonie puissent en avoir un exemplaire. D’accord, quelques-uns de plus, quand même... Et rendre accessible gratuitement les oeuvres en version électronique, ou proposer un prix selon le revenu.

Mais on en revient à la question du financement. Quand les choses sont gratuites, c’est parce que quelqu’un a contribué quelque part. Quelqu’un, ou le groupe. Le groupe qui aurait décidé qu’il est globalement plus profitable à tous et à chacun de vivre dans une communauté inclusive que de calculer à la minute ou à la piastre qui doit quoi à qui. (Je jasais l’autre jour avec une jeune femme qui vit avec quatre ou cinq autres personnes dans un grand logement (deux couples et un enfant, et un autre enfant s’en vient). Les factures pour la nourriture vont dans un pot et ils séparent les coûts à part égale. Mes expériences de colocation ont davantage été  « chacun sa livre de beurre, chacun sa tablette dans le frigo ». Ça m’a fait rire de trouver si extraordinaire le fait que le partage soit la règle dans cette maisonnée, et que ça semble fonctionner. Car en fait, c’est bien l’individualisme, le « chacun sa pinte de lait » qui est une nouveauté dans l’humanité, non? Une nouveauté qui est « juste » dans un sens, mais qui distord le sentiment d’appartenance et de solidarité à la base de toute société humaine.)

Je suis inspirée par des organismes comme Engrenage noir - Levier, Filles d’action ou Aliments d’ici, qui organisent des activités de grande qualité, GRATUITES ou bien à coût vraiment minime (3$ pour un repas ou un atelier, par exemple). C’est qu’il y a soit des subventions derrière, soit une immense contribution de temps bénévole, ou les deux.  J’ai participé cet automne à deux ateliers organisés par Engrenage Noir, un de 15h, un de 32 heures, gratuits! Sur le marché, ça vaut des centaines de dollars. C’est sûr que des étudiants ou des personnes à faible revenu, que ce soit par exclusion sociale ou par choix militant, n’auraient pas pu se les payer. Un livre à 25$, c’est la même chose.

Alors si l’auteure, l’artiste, tente de vendre ses services, devient entrepreneure, elle ne peut que s’adresser à ceux qui ont de l’argent. Ou bien demander des subventions. Et quand les subventions diminuent, parce que l’élite du gouvernement préfère le marché à la « providence », il faut se tourner vers les entreprises, les fondations privées. Est-ce qu’on peut vraiment être aussi libre, alors? Ou bien, faudrait un mécène qui serait d'accord avec nos idées, mais qui ne se sentirait pas capable de lâcher sa participation à l'industrie, au monde financier ou à la business as usual? Je suis sûre qu'il y en a...

Je rêve d’un État où on subventionnerait les écrivains pour écrire, et où l’objet livre ne serait plus qu’un support.  Et le Salon du livre, une foire des idées, des mots, de la rencontre.


vendredi 11 novembre 2011

Cadeau de Noël!

(Allez au bas du message pour voir le cadeau des Humbles Éditions à votre intention!)
Et encore plus bas pour connaître les occasions de me voir la semaine prochaine à Montréal!

Les Fêtes autrement! Retour au plaisir de la rencontre et au sens du rituel, libération des pressions de participer à la frénésie des achats, avec toutes les conséquences immédiates et moins immédiates que l'on connaît... c'est un long processus! Et ça ne passe pas avec tout le monde! Il y a des années où on se sent plus audacieux que d'autres.


Et puis, si j'étais vraiment très réfractaire aux cadeaux, il y a quelques années, j'ai depuis redécouvert le plaisir enfantin de recevoir et de donner des surprises...

Parmi mes préférés, il y a les cadeaux sans emballage d'Oxfam. On peut offrir à quelqu'un des livres scolaires, une moustiquaire (25$), une chèvre (49$) ou même un chameau (129$), qui seront bien sûr remis aux personnes qui en ont vraiment besoin. C'est sûr que ça peut déstabiliser l'oncle ou la belle-soeur qui s'attendait à recevoir, je ne sais pas, du parfum ou un certificat-cadeau de centre d'achats!

On parlait beaucoup, à une certaine époque et dans un certain milieu, des "bons", par exemple un bon de gardiennage ou de pelletage d'entrée. Mon expérience et celle de mes proches, c'est que les gens n'utilisent jamais les bons qu'ils reçoivent.

Il y a plusieurs idées intéressantes dans le guide Simplifiez le temps des Fêtes, version française d'un document produit par la New Dream Foundation (pdf gratuit sur le site du Réseau québécois pour la simplicité volontaire). C'est bon de s'y prendre d'avance!


Évidemment, ma suggestion: un exemplaire papier de Cité Carbone!

Après tout, c'est un cadeau

*       fait au Québec

*       durable et pro-écologie

*       en papier recyclé

*       d’une auteure de la relève

*       qui procurera des heures de plaisir!



Le cadeau des Humbles Éditions à votre intention: la maison paie les frais d'envoi au Canada à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 8 décembre. Le livre est aussi en vente en librairie, distribué par Benjamin Livres.

Mercredi 16 novembre prochain à 19h30, je présenterai une animation au Salon du livre de Montréal en compagnie du poète Mathieu Blais (niveau 500, salle 5). Au plaisir d'échanger avec vous!

Vendredi 18 novembre, de 14h à 16h, je serai aussi au Salon du livre au stand de Benjamin Livres pour une séance de signatures. Venez me dire bonjour!

Ah oui! J'ai aussi maintenant une lettre d'information à laquelle vous pouvez vous inscrire.

Bon novembre! À bientôt!


Jacinthe Laforte