mercredi 16 mars 2011

Un toit pour tous

C'est le nom de mon propriétaire, Un toit pour tous. Sympathique, non?

Mon déménagement à vélo de l'automne dernier, c'était pour emménager dans un édifice tout neuf, avec géothermie, à 30 secondes du métro, géré par un organisme à but non lucratif. Mon logement n'est pas subventionné comme tel, mais le coût du loyer est vraiment très bien pour la qualité du logement!

Un petit bout de ma cour arrière...
Ce soir, je suis allée à la première assemblée de locataires. J'ai ressenti une grande reconnaissance pour toutes les personnes bénévoles ou travailleuses de conviction dans le domaine du logement social qui ont oeuvré depuis des années à des projets comme celui-ci et qui veillent au grain pour que le gouvernement continue de les financer. Parce que c'est vrai que le fait de permettre à chacun d'avoir un logement décent et la chance de participer à sa gestion, et d'apprendre du coup le fonctionnement des structures, c'est un gros plus pour la démocratie. Ça peut vraiment sortir les gens de la misère; et ça aide aussi ceux qui vivent la simplicité volontaire et contribuent à la société au sein de toutes sortes d'organismes ou par toutes sortes de projets! À vue de nez, il y a parmi les locataires des gens de diverses origines socioculturelles. Avec les tours de condos qui sont construites et en construction juste à côté, ça va faire une vraie belle mixité sociale quand les gens iront prendre l'air au parc que la Ville a promis de construire juste en face.

(Il y a d'autres projets dans l'air, pour ceux que ça intéresse. Donnez tout de suite votre nom pour la liste d'attente de Bâtir son quartier! J'ai donné le mien quand le chantier n'était pas encore commencé; quand ils m'ont appelée un an et demi plus tard, les logements étaient prêts...)

Dans toutes les assemblées, il y a des chiâleux. Il y en avait ce soir aussi. Les assemblées sont de vrais ateliers pratiques de patience et de tolérance où sont mises à l'épreuve les belles valeurs du vivre ensemble! Mais ce qui m'est apparu ce soir, c'est que pour certaines personnes qui ont vécu de l'exclusion sociale, les décisions dont les conséquences retombent sur eux, ce sont « les propriétaires », « la Ville » ou « les maudits gouvernements » qui les ont prises; les solutions aux problèmes, c'est « eux autres » qui les détiennent et ne veulent pas les mettre en oeuvre. Or, se faire répondre: « Le propriétaire de l'édifice où vous habitez, c'est un organisme. Vous pouvez devenir membre, élire le conseil d'administration, vous pouvez vous impliquer pour faire ce que personne ne fera si personne ne s'implique! »... C'est un profond changement de perspective à intégrer. Personnellement, ça me fascine et ça m'emballe.

Bientôt j'écrirai au sujet de l'anarchisme.



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