jeudi 26 mai 2011

Merci aux libraires qui soutiennent les petits auteurs de chez nous!

Pour ceux que ça intéresse, il y a sur la page "Achat" une liste des librairies qui ont pris mon livre en consignation. Et une liste des bibliothèques qui bientôt le présenteront sur leurs rayons.

Au début, j'avais pensé seulement vendre mon livre au lancement et sur Internet, je ne pensais même pas que les librairies prenaient des livres à compte d'auteur. Mais oui! Enfin, ça dépend. Ça dépend du livre, ça dépend des librairies.

Ce que je comprends, c'est que c'est plus compliqué pour les libraires. Ils achètent leur livre d'un distributeur, donc un seul vis-à-vis pour toutes les maisons d'édition. Quand ils prennent un livre à compte d'auteur, ils doivent faire affaire avec une personne par livre et gérer les bons de consignation. Un libraire m'a dit qu'il s'était fait des ennemis, les auteurs n'étant pas contents quand ils revenaient chercher leurs invendus après six mois et qu'on ne savait plus où était leurs livres; une autre m'a avoué que parfois elle mentait, disant qu'elle en avait vendu un, pour que l'auteur vienne chercher son "argent" (l'ensemble de ses livres, non vendus), car autrement, les auteurs qui ont déjà des caisses de livres chez eux abandonnent leurs petits aux libraires, qui doivent gérer leur espace limité et donc envoyer au recyclage les livres abandonnés. Eh non, un livre qui ne se vend pas ne reste pas sur les tablettes ad vitam eternam, dans le magasin, au cas où...Certains libraires acceptent de voir mon livre en soupirant, d'autres me disent de ne même pas le sortir de mon sac.

Mais j'en ai rencontré un vraiment très gentil, hier. Patrick Pilote, de la librairie Raffin de la Plaza Saint-Hubert (clic de droite svp, je n'arrive plus à faire ouvrir les liens dans une nouvelle fenêtre!). Il m'a fait entrer dans son bureau, m'a expliqué comment fonctionnent certains rouages de la vente de livres. Pour lui, les libraires ont un rôle de diffusion de la culture, il trouve normal qu'on donne une chance aux auteurs qui se lancent à leur compte. Je voulais le souligner ici, car les personnes bienveillantes et gentilles, le long du chemin, sont vraiment importantes pour propulser un projet!

Pour ceux que ça intéressent, les librairies ont d'ordinaire 40% du prix du livre. L'auteur, 10%. Je ne trouve pas en ce moment les chiffres pour le distributeur et pour l'éditeur. Je vous le dirai quand je les aurai. En voyant le travail nécessaire pour l'édition, la promotion et la distribution, c'est plate à dire mais je vois pourquoi on en donne si peu à l'auteur. Je ne crois pas que les éditeurs et les distributeurs accepteraient de travailler pour à peu près rien, vu qu'ils n'ont pas la gloire d'avoir leur nom sur un livre (!). Jacinthe, arrête! Tu adoptes le discours de l'artiste incomprise! C'est sincèrement une grande joie que d'être lue. ET je ressens beaucoup de satisfaction quand les sous arrivent en plus. Je n'ai pas l'attente de vivre de mon écriture créative, mais il se pourrait bien qu'en 2011 je paye un mois de loyer avec Cité Carbone! Je peux d'ailleurs dire avec fierté et gratitude que l'imprimeur et le graphiste sont déjà payés par les ventes à ce jour. Un gros succès! Merci à mon réseau! Mais je dois dire aussi que je commence à avoir des commentaires d'inconnus. C'est vraiment touchant!

Je voudrais remercier aussi Stéphane Batigne des Éditions Mille et une vies (clic de droite svp) qui me donne gentiment des pistes très utiles. Entre autres, il m'a fait découvrir la Commission de droit de prêt public, qui donne des redevances aux auteurs dont les livres sont en bibliothèque. "C'est important: ça peut te rapporter plus de 200$ par an." Pour cela, il peut valoir la peine pour moi de donner des livres aux bibliothèques publiques... Car ça semble n'être pas si évident de se faire acheter par les bibliothécaires, qui ont semble-t-il à Montréal un contrat d'exclusivité avec une grande chaîne que je ne nommerai pas (et qui ne retourne pas mes appels). Mais l'info est un peu embrouillée là-dessus, car M. Pilote de Raffin m'a dit que les bibliothèques peuvent aussi acheter auprès d'autres librairies déterminées de leur secteur... Bref, il me reste du débroussaillage à faire. Le métier qui rentre. Je ferai un bel article bien clair quand j'aurai trouvé.

Si vous avez lu le roman et que ça vous dit de laisser un commentaire sur la page "Roman", ça serait génial! Je ramasse mon courage pour faire un envoi aux grand médias bientôt. MERCI!

5 commentaires:

  1. Bonjour Jacinthe

    Si tu veux en savoir plus sur le sujet, il me fera plaisir d'en reparler avec toi ! Suite à notre discussion de l'autre jour, je vois que tes démarches ont été fructueuses. Comme j'étais libraire dans mon ancienne vie et que je travaille maintenant dans le monde des bibliothèques, j'aurai des réponses à tes questions... :) Tiens, pourquoi ne pas se voir bientôt ? Et j'en profiterai pour enfin (car j'ai hâte !!) mettre la main sur une copie de ton roman... :)

    Au plaisir !

    André B.

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  2. Salut Jacinthe,

    tant mieux si j'ai pu t'aider un peu dans ton projet, que tu as mené d'une façon très déterminée et très professionnelle, il me semble.

    Bravo encore!

    Stéphane Batigne

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  3. Un bon point de plus pour la librairie Raffin de la Plaza! J'aime bien cette librairie qui participe* à "La petite route de lait" (initiative de commerces et autres organismes de ce coin de Montréal, endroits qui affichent qu'il y est bienvenu qu'une mère s'arrête pour allaiter son enfant, sans obligation d'achat).

    *participait il y a quelques années, je ne sais pas si c'est encore le cas ou si le programme existe encore.

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  4. Oui. Et c'est une belle librairie, et le personnel est sympathique!

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